Les présidents de la République - 3eme République : Félix Faure. L'affaire Dreyfus.

Félix Faure

1841-1899

Naissance le 30 janvier 1841 à Paris, élève de l'école Pompée d'Ivry-sur-Seine.

Carrière professionnelle

Employé dans une maison de peausserie du Havre (1863) puis négociant en cuir toujours au Havre (1865).

Carrière politique

Consul de Grèce au Havre (1869), adjoint au maire du Havre, révoqué par le gouvernement de Broglie (Les présidents de la République - 3eme République : Patrice de Mac Mahon ) (1870-1873).

Elu député républicain modéré au Havre (août 1881), il sera réélu en 1885, 1889 et 1893.

Sous-secrétaire d'Etat au commerce et aux colonies du gouvernement Gambetta, sous la présidence de Jules Grévy (Les présidents de la République - 3eme République - Jules GREVY ) (14 novembre 1881 - 26 janvier 1882).

Sous-secrétaire d'Etat à la marine du gouvernement Ferry sous la présidence de Sadi Carnot (Les présidents de la République - 3eme République - Marie-François-Sadi Carnot )(30 mai 1894 - 15 janvier 1895)

Il est élu Président de la République le 17 janvier 1895 suite à la démission de Casimir Perier (Les présidents de la République - 3eme République : Jean Casimir PERIER ).

Pour renforcer l'alliance avec la Russie, il reçoit le tsar Nicolas II à Paris en octobre 1896 et se rend à Kronstadt l'année suivante.

Une crise éclate avec l'Angleterre à la suite de l'incident de Fachoda.

"The fashoda Incident"

Incident diplomatique entre la France et le Royaume Unis en 1898 dans le poste avancé de Fachoda au Soudan.

Fachoda est située à 650 km au sud de la capitale soudanaise Khartoum. Fachoda est un poste militaire égyptien destiné à lutter contre les trafiquants arabes. Cette place reste le principal point de contrôle du Bahr el-Ghazal. Depuis le départ des britanniques suite à la révolution mahdiste cette région du Soudan est convoitée par le Royaume Unis, la France, l'Italie, la Belgique notamment parce qu'elle s recherchent un débouché sur le Nil Blanc et donc un point d'ancrage vers l'Egypte.

Révolution mahdiste

Conflit colonial, religieux et politique (1881-1899).

Félix Faure est confronté à l'affaire Dreyfus. Emile Zola par l'intermédiaire du journal "l'Aurore" adresse une lettre au Président de la République qui dénonce l'injustice faite au capitaine Dreyfus : "j'accuse" (janvier 1898).

"L'affaire Dreyfus"

Le capitaine Alfred Dreyfus, français d'origine alsacienne et de confession juive est accusé d'avoir livré des documents secrets français à l'Empire allemand ("le bordereau")

Le reproche fait à Dreyfus concernerait la transmission d'informations relatives au canon 120C modèle 1890. Ce modèle, mal réussi, ne représentera que 0,6% de l'artillerie française en 1914.

Arrêté le 13 octobre 1894 sans aucune preuve tangible et avec un dossier vide, il faut à l'Etat-major que Dreyfus avoue. On va lui dicter une lettre inspirée du fameux bordereau. Le 15 octobre 1894, Dreyfus écrit cette lettre sous la dictée, mais n'avoue rien. Il lui sera même suggéré de se suicider mais Dreyfus refuse.

L'espoir des  militaires est déçu, Dreyfus sera quant même arrêté et inculpé d'intelligence avec l'ennemie. Il est incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris.

En mars 1896, Picquart (chef de service de renseignements de l'état-major) découvre l'identité du véritable traître : le commandant Esterhazy, auteur du "bordereau", cette pièce à conviction qui avait entraîné la condamnation et la déportation d'Alfred Dreyfus en décembre 1894.

Afin de préserver avant tout l'honneur de l'armée française, l'état-major préfére étouffer l'affaire, mute Picquart et confectionne un document accablant pour Dreyfus. Picart sera chassé de l'armée et emprisonné pendant près d'un an.

Dans sa lettre Emile Zola rappelle les circonstances de l'affaire Dreyfus puis revient sur la révélation de la trahison d'Esterhazy et dénonce son acquittement. Emile Zola accuse les ministres de la guerre, les officiers de l'état-major et les experts en écritures convoqués lors du procès d'Esterhazy d'être responsables de la condamnation d'un innocent.

Pour en savoir plus : link

Le 16 février 1899, Félix Faure meurt dans les bras de sa maîtresse, Marguerite Steinheil. Officiellement sa mort est due à une hémorragie cérébrale.

Pochaine épisode : Emile Loubet, 1895-1899

Papattes à tous

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